L'organisation de la fourmilière, vue par Bernard Werber
" Les autres progressent méthodiquement au milieu des chairs rouges et noires. Elles savent se dégager avant d’être écrasées par un spasme. Elles évitent de toucher aux zones gorgées de bile ou d’acides digestifs.
Les deux armées se rejoignent finalement au niveau des reins. Le volatile n’est toujours pas mort. Son cœur, zébré de coups de mandibules, continue à envoyer du sang dans sa tuyauterie crevée.
Sans attendre le dernier souffle de leur victime, des chaînes d’ouvrières se sont formées, qui se passent de pattes en pattes les morceaux de viande encore palpitants. Rien ne résiste aux petites chirurgiennes. Lorsqu’elles commencent à débiter les quartiers de cervelle, le picvert a une convulsion, la dernière.
Toute la ville accourt pour équarrir le monstre. Les couloirs grouillent de fourmis serrant, qui sa plume, qui son duvet-souvenir.
Les équipes de maçonnes sont déjà entrées en action. Elles vont reconstruire le dôme et les tunnels endommagés.
De loin, on pourrait croire que la fourmilière est en train de manger un oiseau. Après l’avoir englouti, elle le digère, distribuant ses chairs et ses graisses, ses plumes et son cuir en tous points où ils seront le plus utiles à la Cité. "
Cet extrait montre que Bernard Werber reprend des aspects scientifiques de l'organisation des fourmis, en les incluant dans le scénario de l'attaque de la fourmilière par un oiseau. Ainsi, ce passage met en valeur le fait que Werber se sert de la science à des fins littéraires.
Cet extrait montre que Bernard Werber reprend des aspects scientifiques de l'organisation des fourmis, en les incluant dans le scénario de l'attaque de la fourmilière par un oiseau. Ainsi, ce passage met en valeur le fait que Werber se sert de la science à des fins littéraires.
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