vendredi 3 février 2012

L'anatomie des fourmis, visualisée par Bernard Werber


" Parmi les douze fourmis éveillées figure un mâle reproducteur. Il est un peu plus petit que la moyenne de la population belokanienne. Il a des mandibules étroites et il est programmé pour ne pas vivre plus de quelques mois, mais il est aussi pourvu d’avantages inconnus de ses congénères.
Premier privilège de sa caste : en tant que sexué, il possède cinq yeux. Deux gros yeux globuleux qui lui donnent une large vision à 180°. Plus trois petits ocelles placés en triangle sur le front. Ces yeux surnuméraires sont en fait des capteurs infrarouges qui lui permettent de détecter à distance n’importe quelle source de chaleur, même dans l’obscurité la plus totale.
Une telle caractéristique s’avère d’autant plus précieuse que la plupart des habitants des grandes cités de ce cent millième millénaire sont devenus complètement aveugles à force de passer toute leur existence sous terre.
Mais il n’a pas que cette particularité. Il possède aussi (comme les femelles) des ailes qui lui permettront un jour de voler pour faire l’amour.
Son thorax est protégé par une plaque bouclier spéciale : le mésotonum. "


  Dans cet extrait, Bernard Werber décrit l'anatomie des fourmis mâles. Ici encore, la science est au service de la littérature, de son roman Les Fourmis.

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